DR. Khadija AGOUZAL

Hépato Gastro Entérologue
Proctologue et Cancérologue digestif.
Diplômée de la faculté de médecine de Caen, France

INFORMATIONS AVANT LIGATURE HEMORROIDAIRES

Le but de cette notice est de vous permettre d’avoir des informations concernant votre intervention. Votre cas personnel peut ne pas y être parfaitement représenté. N’hésitez pas à m’appeler pour toute information complémentaire. Ces informations complètent et ne se substituent pas  l’information spécifique que je vous ai délivrée lors de la consultation. Cette fiche n’est pas exhaustive en ce qui concerne les risques exceptionnels.

QUEL EST LE BUT DE CET INTERVENTION ?

Les hémorroïdes sont constituées d’un tissu riche en vaisseaux sanguins et sont présentes chez tout individu à l’intérieur de l’anus (hémorroïdes internes) ou sous la peau de l’anus (hémorroïdes externes). On parle de maladie hémorroïdaire quand les hémorroïdes deviennent gênantes et sont à l’origine de symptômes comme une douleur, des saignements ou une extériorisation des hémorroïdes internes.

La ligature élastique a pour but de traiter les symptômes de la maladie hémorroïdaire interne (extériorisation, saignements), en réduisant le volume hémorroïdaire qui s’extériorise et en renforçant le tissu de soutien des hémorroïdes par la création d’une petite cicatrice à leur sommet.

Le taux de succès du traitement est de 90% à un an puis de l’ordre de 70 % à plus long terme. La récidive de la maladie hémorroïdaire peut être traitée en fonction de sa présentation par le même traitement, (parfois plusieurs séances sont nécessaires) ou un autre similaire (photocoagulation infrarouge) ou par la chirurgie.

EN QUOI CONSISTE CE TRAITEMENT ?

Le traitement est réalisé en consultation, par les voies naturelles, lors d'un examen proctologique.( Cf paragraphe proctologie dans notre expertise)

A travers un anuscopie (un spéculum pour anus), à l’aide d’un instrument stérile muni, à son extrémité, d’un petit cylindre permettant de réaliser, par aspiration, la succion d’une zone superficielle de la paroi et d’y positionner un anneau élastique. Cela entraine un étranglement puis la destruction du tissu emprisonné. L’anneau élastique est ensuite spontanément éliminé en laissant une plaie de petite taille qui cicatrise en deux à trois semaines. Le traitement lui-même ne prend que quelques instants. Un ou plusieurs élastiques peuvent être posés pendant la même séance. Une à trois séances de ligatures espacées au minimum de 4 semaines sont habituellement nécessaires.

Aucune préparation n’est nécessaire , ni aucune anesthésie au préalable.

Une antibioprophylaxie( métronidazole ,un comprimé de 500 mg )doit être prise 30 minutes avant le geste ainsi qu’un traitement antalgique préventif de type paracétamol.

COMMENT SE DEROULENT LES SUITES HABITUELLES ?

Vous devrez rester dans la salle d’attente du cabinet 30 minutes après le geste.

La perception d’une gêne ou d’une sensation de corps étranger ou encore d’une envie pénible de déféquer peut apparaître après le geste et persister pendant quelques heures. En cas de douleurs, des antalgiques (paracétamol ) peuvent être prescrits. Il est fréquent que de petits saignements soient observés dans les jours qui suivent la réalisation du geste.

À QUELLES COMPLICATIONS EXPOSE CE TRAITEMENT ?

       les complications sont exceptionnelles 

  • Un malaise peut survenir dans les suites de la réalisation du geste.(malaise vagal) 
  • Entre le 2ème et le 15ème jour après la ligature, la croûte de la cicatrice tombe (chute d’escarre) : un saignement peut survenir. S’il se répète plusieurs fois de suite de façon abondante, il s’agit d’une hémorragie pour laquelle il faut consulter. Pour cette raison, il ne faut pas envisager de déplacement lointain (notamment en avion) avant ce délai et conserver les numéros du cabinet fournis. De façon exceptionnelle, des patients ont dû être transfusés ou ont nécessité une courte intervention chirurgicale pour arrêter l’hémorragie.
  • D’exceptionnelles infections ont été décrites après ce geste. Il importe de consulter en cas de douleur importante avec ou sans grosseur à l’anus, d’une fièvre, d’une difficulté à uriner.

QUELLES SONT LES PRECAUTIONS A PRENDRE ?

  • Il faut nous informer en cas de prise d’anticoagulant ou d’antiagrégant plaquettaire
  • Un antibiotique est prescrit pour entourer la réalisation de ce geste .
  • Il faut éviter d’avoir des selles dures ou de forcer dans le vide dans les 2 à 3 semaines qui suivent le geste : un traitement adapté à votre situation et visant à régulariser votre transit peut vous être prescrit.
  • Pendant 2 semaines, il ne faut pas faire de lavement sans avis médical.